dimanche 25 novembre 2018

La petite fille du phare

C'est avec un grand plaisir que j'ai reçu ce roman à la couverture juste sublime ♥ . Je remercie les éditions l'Archipel de m'avoir contactée et donné la possibilité de le lire. 

Morgane et Elouan se retrouvent lors d'une soirée en amoureux. Ils ont confié la surveillance de Gaela, la nouvelle arrivée dans la famille, à son ado de grand frère. Alors que ce dernier dormait tranquillement, le bébé se volatise... Aucune effraction, rien. L'enquête tourne vite en rond, car les secrets restent encore bien cachés. Morgane est-elle étrangère à ce kidnapping ? L'affaire prend une tout autre tournure quelques mois plus tard lorsque l'enfant réapparaît....

Un roman qui commence tout en douceur, avec une tension qui monte crescendo. Une famille parfaite en apparence, qui nous dévoile des zones de plus en plus sombres. Un peu comme un ascenseur que l'on prendrait pour descendre vers les enfers. J'avoue que l'intrigue m'a tout de suite captivée, car l'affaire semble insolvable. Peu de pistes, mise à part peut être les parents. C'est le genre d'histoires qui me tient clairement en haleine.  Je me demande toujours comment l'auteur va rebondir - et s'en sortir !

Même si j'ai tourné les pages assez facilement, curieuse de connaître le fin mot de l'histoire, j'ai eu du mal à accrocher au style de l'auteur. La psychologie des personnages n'est pas assez développée, et c'est quelque chose qui m'a beaucoup manqué. J'ai n'ai pas réussi à m'attacher aux protagonistes, mais aussi à comprendre leurs réactions. Les dialogues manquent parfois de consistance, rendant les échanges fades. L'intrigue est intéressante en soi, amenant beaucoup de rebondissements. Je reconnais que l'auteur a été très créatif sur ce coup-là ! Malheureusement au détriment de la construction des personnages qui ne sont que peu réalistes. 

Le cadre dans lequel on évolue en tant que lecteur est par contre très agréable. Une Bretagne sauvage, le côte de granit rose de Ploumanach (- bring me back there please), les plages désertes et l'océan à l'horizon. Un endroit que Christophe Ferré semble bien connaître, ce qui nous permet une immersion parfaite. 

Un voyage duquel je ressors donc mitigée, mais qui aura eu le bénéfice de me replonger dans des vacances d'été inoubliables.






jeudi 4 octobre 2018

Horrora Borealis

En plein cœur d'un festival de musique, des coups de feu retentissent. Une bataille éclate entre Walker et un homme qui l'a pris en chasse depuis le début de la soirée. Que lui veut-il ? Alors que l'on assiste à la scène, un nouveau chapitre s'ouvre sur un flashback. C'est la famille Walker, en route pour un petit séjour en Laponie. Tout semble se dérouler parfaitement. Pourtant, la mère fait un terrible cauchemar où tout finit dans un bain de sang... Rêve ou prémonition ?

Ce roman, c'est comme une grosse claque que tu ne sentirais pas arriver. Il commence assez doucement, le temps que tout se mette en place. Les flashbacks d'un côté, une scène d'action de l'autre. Quel lien entre les deux ? Le fait de jongler entre les deux temporalités m'a complètement captivé. Puis ça monte en tension et en horreur - oui, le roman porte bien son nom. Jusqu'au dénouement ultra brutal. Une construction impeccable, avec du suspens disséminé aux bons endroits. Une ambiance très bien dépeinte, où ce qui est tellement merveilleux devient le théâtre des pires atrocités. Un pari réussi pour ce roman qui se lit d'une traite. Âmes sensibles s'abstenir. Pour les autres, c'est un vrai régal. 


vendredi 28 septembre 2018

Baby Doll

S'enfuir n'était que le début ?

Une minute d'inattention permet à Lily Riser d'échapper au tortionnaire qui la retient prisonnière depuis huit années maintenant. Elle s'éloigne de cette cabane dans les bois, la main de sa fille Sky dans la sienne. Lily est enfin libre. Mais l'est-elle réellement ? Quand on sait que son ravisseur fera tout pour se venger et retrouver sa Baby Doll qu'il chérit tant... 

Impossible de ne pas faire le parallèle avec toutes les histoires qui ont réellement eu lieu - on pense à l'affaire Natascha Kampusch, la plus médiatique. Le bonheur de partager cette délivrance après toutes ces années de sévice - encore plus quand on est une lectrice sur ce point là. Un sentiment d'espoir au tout début du roman... vite en demie teinte. Tout a changé durant ces années volées, notamment son amour de jeunesse qui s'est alors tourné vers une autre - gloups, pas de bol ! L'histoire fonctionne complètement, j'ai eu beaucoup d'empathie envers Lily aux côtés de qui on traverse ces épreuves. On tremble également lorsque le manipulateur qui l'a enlevé va mettre en place un plan pour assouvir sa vengeance. Le seul petit bémol, c'est que je m'attendais à plus de péripéties sur ce plan là. Sans que ça tombe dans le trop-tiré-par-les-cheveux, quelques rebondissements supplémentaires n'auraient pas été de trop. J'avoue que ça m'a un peu manqué. Malgré tout, ça reste un thriller psychologique où l'émotion est au rendez-vous !

 

Un cri sous la glace

Il n'est jamais trop tard pour chroniquer sa lecture d'été - surtout lorsqu'elle a été aussi réjouissante.
Je me suis complètement laisser happée par ce thriller addictif que j'ai débuté sur un bateau voguant tranquillement vers l'île de beauté.


Une jeune femme est retrouvée décapitée. Sa tête, posée sur le sol, semble indiquer quelque chose d'important. Comment interpréter cette scène ? Surtout que la victime n'est toujours pas identifiée. Et que la personne chez qui elle a été retrouvée, Jesper, célèbre patron d'une grande entreprise,  a disparu. Peter, policier confirmé, et Hanne, profileuse, vont alors faire équipe pour élucider ce crime.

Un récit qui alterne entre trois points de vue, ce qui donne du rythme. Des chapitres courts et des éléments qui font avancer l'intrigue à pas de loup. Clairement quelque chose que j'ai apprécié. Les retrouvailles de Peter et Hanne sont croustillantes - deux anciens amants réunis autour d'un crime je dis OUI. Permettre aux lecteurs d'avoir accès à chacune de leurs pensées est top. Quant à cette mystérieuse Emma, on a envie de savoir en quoi elle est mêlée à toute cette histoire. Est-ce la victime ? A qui faire confiance dans toute cette histoire ? Mais, ENFIN, qui nous dit la vérité ?? On se prête au jeu volontiers ici ! Une nouvelle autrice suédoise - Les Camilla en force ! - à ajouter à ma liste d'auteurs à suivre.



mardi 26 juin 2018

La Terre des morts

On m'avait dit que Grangé, c'était du trash et de l'ultra violence. J'avais envie de repousser mes limites, et de tenter la lecture d'un incontournable du genre. Surtout qu'il en faut quand même beaucoup pour me dissuader sous ce motif là. C'est parti pour une folle virée en enfer !

Plusieurs corps de strip-teaseuses sont retrouvés, ligotés façon shibari, l'art du bondage japonais. Même processus opérationnel qui mène Corso sur la piste de quelqu'un qu'il connaît bien, un dénommé Philippe Sobieski. Celui-ci a un passé de criminel et correspond parfaitement au profil du serial killeur recherché. Ce dernier paraît pourtant bien confiant. Corso se serait-il trompé ? La joute entre les deux s'annonce alors des plus terribles...

Personnellement, j'adore les romans dans lesquels je m'attache de suite à la personne qui va enquêter. Corso, c'est le genre de gars brisé par la vie, qui tente de concilier sa vie perso qui part en vrille avec sa vie professionnelle. Un mélange de combattivité et de mélancolie. C'est un homme fort, mais qui a aussi sa part de vulnérabilité. Un réel plaisir d'évoluer à-travers les pages à ses côtés. On lui fait confiance, ce qui dans l'intrigue va nous dérouter plusieurs fois. Est-ce qu'il a raison ou est-ce qu'il se trompe ? Ce face à face Sobieski/Corso est éprouvant pour les nerfs, puisqu'on ne sait qu'à la toute fin qui détient la vérité ! Un adversaire de taille, pervers, calculateur et manipulateur. Un diable sur terre. Le dénouement est un chouia alambiqué, mais ça fait partie du jeu pour pouvoir créer une surprise digne de ce nom. Un excellent roman, que je recommande vivement à tous les amateurs du genre. Descente en enfer validée !


vendredi 11 mai 2018

Soeurs

Le titre de ce roman est la première chose qui m'a interpelé, ayant une petite sœur dont je suis proche. Bon, il s'agit ici de leur double assassinat - ahum. Malgré tout, et toujours dans l'idée de découvrir les auteurs policiers incontournables, j'entrais dans cette "immense, énorme" forêt que l'on aperçoit sur la couverture...

La scène d'ouverture nous présente Alice et Ambre, deux sœurs qui se ressemblent énormément, jusque dans leurs goûts puisqu'elles sont toutes les deux ultra fans de l'auteur Erik Lang. Celui-ci leur a d'ailleurs donné un rendez-vous très spécial en plein cœur de la nuit dans une forêt déserte et relativement effrayante. A l'adolescence, on aime se faire peur, et elles ne sont en rien dérangées par cette soirée digne d'un film d'horreur.
Quelques années s'écoulent, elles sont devenues étudiantes. Une nouvelle fois, on les retrouve dans cette forêt, mais cette fois-ci assassinées... Comme si cela ne suffisait pas, la mise en scène est glaçante et semble reprendre le passage central d'un des livres d'Erik Lang.
Comme une évidence, l'auteur se retrouve mêlé à l'affaire. Le coupable idéal ?

La force de ce roman, c'est définitivement le dynamisme apporté par les bonds dans le temps. Trois années différentes où l'on voit évoluer les personnages - et notamment Martin Servaz qui n'est alors qu'un jeunot au début de l'enquête. Ces trois phases brouillent clairement les pistes au premier abord, et j'ai adoré être déroutée. Une enquête que l'on croyait bouclée, mais qui finalement ne l'était pas. L'auteur m'en a fait voir avec ces retournements de situation qui faussaient tous les scénarios que j'avais en tête - grrrr. Jusqu'au dernier moment, je ne voyais pas du tout où j'allais. J'ai été véritablement bluffée par la résolution de l'histoire. Aucun regret d'avoir ouvert ce roman, c'est une vraie bombe.
N'ayant pas lu les précédents tomes, j'avais peur d'être perdue dans l'histoire personnelle de Servaz. Tout est bien repris. Pour ceux qui sont dans mon cas, vous pouvez vous lancer sans problèmes. Par contre il faut être prévenu, après avoir terminé celui-ci, on a envie de tous les lire depuis le début...!


La vérité sur l'affaire Harry Quebert

Depuis le temps qu'on me le conseille ce roman, il aura fallu qu'une de mes collègues me le prête et insiste pour que je me lance dans la quête de cette vérité. Est-ce que je savais que ce roman allait devenir un énorme coup de cœur ? Toutes mes espérances étaient bien en-dessous de la réalité.

Marcus, écrivain à succès, fait face a un problème de taille, celui de la page blanche. Alors que sa maison d'édition lui demande la livraison express de son nouveau roman, il est incapable d'écrire une ligne. Marcus décide d'aller puiser à la source, et de retourner voir son mentor, Harry Quebert. Ce dernier est son ancien professeur de littérature, celui qui lui a donné le goût d'écrire et qui l'a guidé lors de ses premiers pas. 
Alors que Marcus et Harry sont de nouveau réunis, le scandale éclate. Nolla Kellergan, disparue en 1965 est retrouvée. Ou plus exactement, c'est son corps enterré sur la propriété d'Harry Quebert qui est retrouvé. Ce dernier est effondré par la nouvelle, surtout lorsqu'il avoue avoir entretenu une liaison secrète avec elle... 
Marcus, convaincu de son innocence, fera alors tout pour disculper son maître à penser. 
Est-il certain de défendre un innocent ? Que va-t'il découvrir de glauque sur les habitants du village à travers cette enquête ?

Je crois que la scène de rencontre entre Marcus et Harry Quebert dans l'amphithéâtre restera gravée. Un moment suspendu dans le temps ou j'ai ri. Je l'ai lue plusieurs fois et à haute voix pour mon compagnon présent à mes côtés. L'envie de partager mon enthousiasme. Le style de Joël Dicker est percutant. Ses mots sont choisis avec finesse, et les scènes dépeintes procurent de suite l'émotion escomptée. Toute la palette est présente. Du frisson lors de certains flashbacks avec Nola, de la mélancolie avec ce Harry brisé par la vie, du rire aussi. Les nombreux rebondissements dans l'affaire maintiennent un suspens permanent, on tourne les pages avec frénésie. Même lorsqu'on envisage divers scénarios, ces derniers tombent à l'eau. Quoi de mieux dans un roman que de se tromper ?
Le bonheur de découvrir un auteur que je ne manquerai pas de suivre.

Hâte de regarder la série dirigée par Jean-Jacques Annaud qui devrait sortir à l'automne prochain !

 

vendredi 13 avril 2018

La Fille d'Avant

Roman découvert grâce à sa sortie en poche il y a quelques semaines, le pitch était plutôt attrayant. En lisant la quatrième de couverture, j'étais loin de m'imaginer que ce livre allait être totalement addictif

Deux portraits croisés. L'une au présent, Jane. L'autre au passé, Emma. Ces deux femmes ont toutes deux vécu dans la même maison d'architecte. Pour vivre dans celle-ci, il faut passer des tests et respecter une très longue liste de règles à la lettre. Alors que Jane vient tout juste d'emménager, elle découvre qu'Emma a été victime d'un accident mortel dans les escaliers de cette maison qui semble regorger de mystères et de choses inexpliquées... Jane est-elle également en danger ?

Ce roman a le mérite de tenir en haleine du début à la fin. Il est impossible à lâcher. L'alternance entre le récit d'Emma et celui de Jane, leurs similitudes mises côte à côté, est un ingrédient à cette recette addictive. JP Delaney entretient le mystère sur tout. Que ce soit la maison elle-même qui, malgré son aspect aseptisé, "tue". Ou encore l'architecte psychorigide et manipulateur au passé trouble. 

Ce dernier a une emprise très forte sur les deux narratrices qu'il tente de façonner selon sa vision de la perfection . Le parallèle entre les deux est assez original, puisqu'il applique les mêmes règles pour ses maisons. Est-il destructeur ou moteur ? Au-delà de l'intrigue policière, le récit pose comme ça de nombreuses questions, et semble faire un brin de philosophie

Même si ce n'est pas vraiment le propos, ni le cœur du roman, j'ai aimé le croisement des deux. Je suis toujours sensible à un récit qui m'amène à m'interroger. Lecture agréable, malgré des héroïnes parfois mises à mal et que j'aurais aimé plus combattives. Malgré tout, on embarque avec un certain plaisir coupable dans cette intrigue malsaine, et il semble difficile de s'arrêter avant la fin !

dimanche 4 mars 2018

Dans l'ombre

La première fois que j'ai découvert Indridason, c'était au travers de son roman La Rivière noire, qui m'avait, disons-le, franchement déçu. Lorsque je peux anticiper la fin d'un polar, je ferme toujours le livre triste - oui, j'aime être embrouillée jusqu'au bout. Ne voulant pas rester sur une mauvaise impression, j'ai choisi d'entamer le premier tome de sa Trilogie de l'ombre. Et je ne l'ai pas regretté.

Islande, 1941. En pleine seconde guerre mondiale, les soldats américains ont élu domicile sur l'île. De cette nouvelle cohabitation naissent des relations. Pour le meilleur, comme pour le pire. Un représentant commercial est retrouvé mort chez lui, d'une balle US dans la tête. Sur son front, une croix gammée a également été gravée. Flovent, enquêteur de la police criminelle islandaise, va s'associer à Thorson, né au Canada et bilingue. Les pistes semblent nombreuses quand on sait que sa femme entretenait également une relation avec un soldat...

Indridason joue sur la multitude des possibles. Il brouille les pistes avec habileté puisqu'on ne sait jamais sur quel pied danser. Histoire de cœur ? Meurtre politique ? Les meurtriers potentiels s'enchaînent, et nous font tomber dans le panneau à chaque fois. L'enquête est bien menée par ces deux policiers, dont un ex-stagiaire qui tente tant bien que mal de faire sa place. Seul petit bémol, le nombre de fois où certains sont interrogés avant de lâcher des infos importantes - dur de leur faire cracher le morceau et un poil rageant pour le lecteur impuissant. Mais ça montre à quel point on se prend au jeu dans cette histoire. 

L'histoire reste assez classique, mais dans le bons sens du terme. Elle permet de s'imprégner d'une époque historique qu'on connaît surtout du point de vue français. On perçoit la seconde guerre mondiale sous un autre angle. L'ombre du nazisme plane également sur cette île qui paraît pourtant éloignée du conflit principal. Tout un pan se dévoile à nous, notamment ces femmes "dans la situation" qui fréquentaient des soldats américains. Je ressors de cette lecture en ayant lu un bon polar, mais également enrichie d'éléments historiques que je ne soupçonnais pas auparavant.

Tuez-les tous... mais pas ici

Ancien commandant de police, Pierre Pouchairet poursuit sa lutte contre le crime... à travers l'écriture ! Prix Quai des Orfèvres pour Mortels Trafics, son nouveau roman Tuez-les tous...mais pas ici est paru en janvier dernier.

Julie Loubriac, 17 ans, a disparu. Louis et son ex-femme Martine vont alors unir leurs forces pour la retrouver. En tant qu'ancien flic, Louis a gardé quelques contacts qui lui permettent d'explorer une piste. Par amour, Julie aurait-elle suivi son petit ami sur les chemins qui mènent en Syrie ? Alors qu'une autre jeune fille embarque à l'aéroport pour la même destination, Louis va la suivre, et tenter de découvrir ce qui est arrivé à Julie.

Thématique clairement ancrée dans l'actualité, et traitée par quelqu'un du terrain. A travers les lignes de ce roman, on sent le vécu, ce qui donne une vraie légitimité au récit. Ayant déjà passé quelques jours à Istanbul, j'ai apprécié de voyager à nouveau dans cette ville cosmopolite. L'auteur connaît le milieu sur le bout des doigts, et c'est vraiment appréciable d'avoir l'impression d'être dans le réel, le vrai. A contrario, on l'est parfois un peu trop, et le style très direct m'a parfois laissé de marbre. Sans tomber dans des descriptions élaborées qui ne se prêtent peut-être pas très bien au polar, j'aurais aimé que les personnages m'apparaissent sans qu'on ne les compare à tel acteur ou tel personnage politique. C'est le genre de petite maladresse d'écriture qui me bloque.

Au-delà du style qui ne m'a convaincu qu'à moitié, le roman présente un réel déséquilibre. C'est un pavé - on parle quand même de presque 500 pages - qu'on peut scinder en plusieurs parties. La première partie présente bien trop de longueurs. Je me suis accrochée, mais comme un sitcom moyen dont on a quand même envie de connaître la fin. Me persuadant de laisser une chance à ce roman. Mais des fois, t'as beau insisté, ça colle pas. La révélation finale reste tout de même intéressante, et c'est une hypothèse que je n'avais pas envisagé. 

Un roman que je termine mitigée. Pas si catastrophique, mais qui ne m'a pas vraiment emballé. Cela dit, il mériterait d'être retravaillé car la théorie centrale est très bien trouvée !

vendredi 16 février 2018

Le Fils

Un auteur norvégien pour continuer sur ma lancée des auteurs nordiques ! Cette semaine, j'ai lu le dernier roman de Jo Nesbo paru en poche chez folio. J'aime toujours faire mes recherches en amont sur les auteurs que je découvre, et alors lui, c'est un poulpe créatif. Journaliste économique de métier, c'est un super musicien (je vous link la vidéo de la chanson sur laquelle j'écris). Il se tournera vers le polar plus tard. Et il a bien fait.

Sonny Lofthus est en prison depuis des années déjà. En échange de sa dose d'héroïne, il accepte de porter le chapeau de divers crimes et délits. Adolescence très difficile, son père était un flic corrompu qui s'est donné la mort, ce qu'il a très mal vécu. Tout va alors changer le jour où il apprend la vérité. Bien déterminé à venger son père, "le fils" comme on le surnomme désormais, est dehors et prêt à tout pour que justice soit faite !

L'histoire d'un justicier pas masqué - mais encagoulé, qui va trouver la foi intérieure pour vaincre son addiction à l'héroïne et faire payer ceux qui le méritent. J'avoue avoir un goût prononcé pour ces histoires de vengeance, donc ça l'a tout de suite fait ! On s'attache clairement au personnage de Sonny, dont l'enfance a été détruite par le mensonge. Même si le chemin qu'il emprunte reste obscur, il est clairsemé de belles rencontres - notamment une féminine, ce qui m'a beaucoup plu. L'intrigue policière est très bien ficelée puisqu'on a des révélations jusqu'au bout du roman - toi aussi tu ne la verras pas venir crois moi. Jo Nesbo a ce don de faire de tous petits chapitres, ce qui donne du rythme et les pages se tournent rapidement. A mes yeux, c'est un sans faute. Coup de cœur assuré.

vendredi 9 février 2018

La princesse des glaces

Avec la sortie du dixième tome il y a quelques mois, il fallait que je me lance dans le premier tome de cette série de romans qui me faisait de l’œil depuis des années. Fan absolue de Stieg Larsson, j'avoue avoir un penchant pour ces décors suédois et cette atmosphère propre aux pays nordiques. 

Alexandra Wijkner est retrouvée dans sa baignoire, son corps glacé et les veines de ses poignets ouvertes. Pourquoi cette jeune fille qui avait tout pour elle se serait-elle donné la mort ? 
Erica Falck, autrice de biographies, l'a côtoyé dans son enfance, et s'inspire d'elle pour écrire son nouveau livre. Elle va alors mener une enquête malgré elle, et découvrir que la vérité est bien plus complexe que ce qu'elle avait imaginé...

Un pitch qui pourrait paraître très classique au premier abord. Un suicide qui ne semble pas en être un. L'intérêt de ce roman est au-delà de la trame, bien qu'elle réserve de nombreuses surprises jusque dans les cinq dernières pages - la cerise sur le gâteau. Personnellement, j'adore quand un auteur garde en réserve quelques détails, même après l'élucidation du meurtre. Rien n'est obligatoire, mais c'est le genre de fin qui me scotche et qui me déclenche le coup de cœur immédiatement. Camilla Läckberg est douée pour entretenir la flamme du suspens. 

J'ai adoré suivre les péripéties d'Erica, qui se retrouve à enquêter, et à venir en aide à la police, alors qu'à la base rien ne la destinait à jouer ce rôle. Perspicace, courageuse car elle n’hésite pas à mettre sa vie en danger parfois pour venir à bout des mystères de la mort d'Alexandra. L'écriture de Camilla rend ses personnages proches de nous. Bon, ça n'arrive certes pas à tout le monde d'être mêlé à des affaires judiciaires de ce type, mais elle s'en sort très bien. L'histoire d'amour qui s'installe avec le policier est dépeinte tout en simplicité et paraît très naturelle. J'adhère totalement à l'environnement dans lequel on évolue, et les personnages au côté desquels on avance dans l'histoire. Leurs actions et réactions sont toujours justes, on est jamais à côté de la plaque, et j'admire la finesse de cette écriture

Un premier tome qui m'a clairement donné envie de poursuivre la série, et pourquoi pas de découvrir la bande dessinée !


  

dimanche 4 février 2018

Les aventuriers de la mer, tome 1 - Le vaisseau magique

Petit tour d'horizon des classiques de la fantasy, je m'attaque à une autrice incontournable, et maîtresse des récits d'aventure, Robin Hobb. J'avais en ma possession - et dans ma pile à lire -, les trois premiers tomes de cette série. Une histoire de piraterie ? Des créatures mystiques qui hantent les mers et sèment le trouble ?? Parfait.


Plusieurs destins s'entrecroisent. D'un côté, Kennit et Gankis explorent les côtes de l'île des Autres où de drôles d'objets échouent sur la plage. Que sont-ils venus chercher ? Qui sont les Autres avec qui ils doivent marchander ?
De l'autre, à Terrilville, une famille de pirates se déchire. Le capitaine passe bientôt l'arme à gauche et se doit de choisir un héritier. Il finira par nommer son gendre, ce qui ne plaît pas à Althéa, sa fille cadette. Cette dernière, attachée et fidèle à ce bateau, fera tout pour le reconquérir.
 

La multitude de portraits croisés fait que l'entrée dans le roman n'est pas évidente. On suit dans les premiers instants plusieurs personnages évoluant dans des lieux totalement différents. C'est au bout de quelques chapitres que le lien est clairement établi - et encore, certains ne se croisent pas dans le premier tome. L’événement central reste les derniers instants du capitaine, qui doit passer le flambeau et faire son choix rapidement. Entre son cœur et sa raison, qui l'emportera ?

Les éléments fantastiques sont faciles à appréhender, puisqu'ils restent ancrés dans une mythologie familière. Des serpents de mer qui n'ont pas l'air de vouloir rigoler, et rôdent autour des navires en quête de nourriture, un navire en bois sorcier dont la proue prend soudainement vie. Et bien d'autres vous attendent dans ce monde impitoyable qui regorge de surprises.

Pour mon plus grand plaisir, on découvre une héroïne super badass. Althéa incarne la femme rebelle, celle qui n'a pas froid aux yeux et vogue sur les eaux alors que les femmes ne semblent pas y avoir leur place. Elle tient tête à son goujat de beau frère, et à son père également. Clairement, on ne peut que s'identifier à ce petit bout de femme, tantôt rongée par le désarroi, tantôt prête à tout pour reprendre ce qui n'a pas de prix. Althéa est l'atout majeur de ce roman qui retient toute mon attention. Le vent tournera-t'elle pour elle ?

Ce premier tome est finalement une introduction à une saga qui s'annonce épique ! Hissez haut le drapeau du féminisme, Althéa ne va pas se laisser faire. Et ça va chauffer sévère !!

samedi 3 février 2018

Rebirth.

 

Changement d'Univers. De la littérature jeunesse, je me dirige doucement vers des mondes un peu plus obscurs certes, mais qui restent en adéquation avec tout ce qui m'a toujours fait vibrer. Adepte depuis le collège de littérature fantastique, plusieurs ouvrages sont réellement ancrés en moi. Ce bonheur de continuer à partager avec vous les romans qui m'ont fait chavirer, ceux qui m'ont tenu en haleine du début à la fin, de guider votre chemin dans cette forêt d'ouvrages toujours plus étendue. Une petite pierre à l'édifice sur une vaste toile. Un besoin nécessaire d'écrire.

Enjoy.

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