vendredi 27 mars 2020

Heroine Games

Review d'une courte série de mangas, puisqu'elle se compose de 3 tomes.


Les héroïnes de nos contes traditionnels sont plongées dans un jeu qui consiste à s'entretuer. Les règles sont claires : celle qui est désignée en début de partie doit sauver sa peau. Les autres doivent la retrouver et l'assassiner. 
Tous les coups sont permis pour gagner !


L'esthétique de cette série est dingue. Les héroïnes de nos contes préférés sont gothiques à souhait. Le petit chaperon rouge, qui a fusionné avec le loup, devient un personnage sans pitié. La petite sirène, rongée par la jalousie, se transforme en un terrible monstre marin. Blanche neige porte un masque à gaz. On est dans une revisite assez sympathique avec un univers bien dark qui ravira les amateurs du genre - j'en fais clairement partie. Même Poucette, sous ses airs gentillets, se révèle être l'une des plus cruelles.


L'histoire, quant à elle, manque parfois de clarté. Elle nous réserve malgré tout pas mal de surprises, ce qui m'a d'ailleurs soulagé à plusieurs reprises. De bons petits switchs et révélations en milieu et fin de saga auxquels je ne m'attendais pas du tout. C'est plutôt un très bon point. Malheureusement je finis la série avec beaucoup trop de questions, un brin frustrée.


Peut-être une série qui nécessite plusieurs lectures, et qu'on prenne le temps de disséquer chaque élément afin de trouver les réponses aux mystères qu'elle soulève. 
Un bon moment tout de même, ne serait-ce que pour les fantastiques illustrations.

mercredi 25 mars 2020

Sleeping Beauties

Au hasard des romans non lus dans ma bibliothèque, j'ai pioché celui qui est clairement de circonstance. Pourquoi ne pas commencer un bon petit livre d'horreur quand on est confiné chez soi ? Histoire de se mettre dans l'ambiance. J'aurais pu choisir la peste de Camus qui trône sur l'étagère du haut, mais déjà lu, disséqué durant de longues heures à la fac. Allez, je vous raconte un peu de quoi ça parle !

Une épidémie soudaine, la fièvre Aurora, provoque un sommeil intense et profond chez les femmes. Lorsque celles-ci s'endorment, un cocon les enveloppe. Gare à celui ou celle qui tenterait alors de les libérer ! 
Pourtant, dans cette apocalypse, une femme, Evie, débarque, assassine, et sème la zizanie à Dooling.
Que veut-elle exactement ?

Ce roman avait tout pour me plaire. Une histoire originale qui tient en haleine puisqu'on a envie de savoir pourquoi ces femmes ne se réveillent pas, qu'est-ce que c'est que cette mystérieuse fièvre et quel monde futur en découlera s'il ne reste plus que les hommes sur Terre. Malheureusement c'est long... extrêmement long... les pages se tournent sans faire avancer l'histoire. Ça stagne, et c'est d'un ennui parfois mortel - si ce n'est qu'on ne s'endort pas nous aussi en lisant ce roman. 

Au-delà de ça, il y a beaucoup trop de personnages. Difficile à suivre. A tel point que j'ai remarqué à la fin - oups, trop tard - un mémo sur quatre pages (!!!) pour resituer qui est qui dans tout ce bazar. Chaque personnage reste trop superficiel pour que je m'attache. La seule à sauver reste la mystérieuse Evie qui est relativement captivante. Les stéréotypes s'enchaînent, me hérissant le poil à certains moments. Evie qui lit mieux les pensées des hommes car elles sont "plus simples". Tout est trop binaire, et aurait gagné à être un peu plus nuancé. 

J'ai apprécié le fait que les femmes qui tentent désespérément de résister à leur envie de dormir sont parfois plus flippantes que celles endormies. Des zombies droguées, qui ingurgitent tout ce qui peut les faire tenir. Mais aussi les questions philosophiques un peu posées là comme ça. Une société faite uniquement de femmes serait-elle en paix ? Les hommes sont-ils les principaux responsables de la violence en général ?    

On peut clairement passer son chemin sur ce roman qui, dans la balance, ne l'emporte pas. C'est le cinquième roman de Stephen King que je lis, et c'est clairement le moins bon. Peut-être l'écriture à quatre mains qui n'a pas été une force cette fois-ci. Ça ne m'empêchera pas pour autant de continuer à lire cet auteur que j'aime profondément.