mardi 26 juin 2018

La Terre des morts

On m'avait dit que Grangé, c'était du trash et de l'ultra violence. J'avais envie de repousser mes limites, et de tenter la lecture d'un incontournable du genre. Surtout qu'il en faut quand même beaucoup pour me dissuader sous ce motif là. C'est parti pour une folle virée en enfer !

Plusieurs corps de strip-teaseuses sont retrouvés, ligotés façon shibari, l'art du bondage japonais. Même processus opérationnel qui mène Corso sur la piste de quelqu'un qu'il connaît bien, un dénommé Philippe Sobieski. Celui-ci a un passé de criminel et correspond parfaitement au profil du serial killeur recherché. Ce dernier paraît pourtant bien confiant. Corso se serait-il trompé ? La joute entre les deux s'annonce alors des plus terribles...

Personnellement, j'adore les romans dans lesquels je m'attache de suite à la personne qui va enquêter. Corso, c'est le genre de gars brisé par la vie, qui tente de concilier sa vie perso qui part en vrille avec sa vie professionnelle. Un mélange de combattivité et de mélancolie. C'est un homme fort, mais qui a aussi sa part de vulnérabilité. Un réel plaisir d'évoluer à-travers les pages à ses côtés. On lui fait confiance, ce qui dans l'intrigue va nous dérouter plusieurs fois. Est-ce qu'il a raison ou est-ce qu'il se trompe ? Ce face à face Sobieski/Corso est éprouvant pour les nerfs, puisqu'on ne sait qu'à la toute fin qui détient la vérité ! Un adversaire de taille, pervers, calculateur et manipulateur. Un diable sur terre. Le dénouement est un chouia alambiqué, mais ça fait partie du jeu pour pouvoir créer une surprise digne de ce nom. Un excellent roman, que je recommande vivement à tous les amateurs du genre. Descente en enfer validée !