vendredi 13 avril 2018

La Fille d'Avant

Roman découvert grâce à sa sortie en poche il y a quelques semaines, le pitch était plutôt attrayant. En lisant la quatrième de couverture, j'étais loin de m'imaginer que ce livre allait être totalement addictif

Deux portraits croisés. L'une au présent, Jane. L'autre au passé, Emma. Ces deux femmes ont toutes deux vécu dans la même maison d'architecte. Pour vivre dans celle-ci, il faut passer des tests et respecter une très longue liste de règles à la lettre. Alors que Jane vient tout juste d'emménager, elle découvre qu'Emma a été victime d'un accident mortel dans les escaliers de cette maison qui semble regorger de mystères et de choses inexpliquées... Jane est-elle également en danger ?

Ce roman a le mérite de tenir en haleine du début à la fin. Il est impossible à lâcher. L'alternance entre le récit d'Emma et celui de Jane, leurs similitudes mises côte à côté, est un ingrédient à cette recette addictive. JP Delaney entretient le mystère sur tout. Que ce soit la maison elle-même qui, malgré son aspect aseptisé, "tue". Ou encore l'architecte psychorigide et manipulateur au passé trouble. 

Ce dernier a une emprise très forte sur les deux narratrices qu'il tente de façonner selon sa vision de la perfection . Le parallèle entre les deux est assez original, puisqu'il applique les mêmes règles pour ses maisons. Est-il destructeur ou moteur ? Au-delà de l'intrigue policière, le récit pose comme ça de nombreuses questions, et semble faire un brin de philosophie

Même si ce n'est pas vraiment le propos, ni le cœur du roman, j'ai aimé le croisement des deux. Je suis toujours sensible à un récit qui m'amène à m'interroger. Lecture agréable, malgré des héroïnes parfois mises à mal et que j'aurais aimé plus combattives. Malgré tout, on embarque avec un certain plaisir coupable dans cette intrigue malsaine, et il semble difficile de s'arrêter avant la fin !