mercredi 25 mars 2020

Sleeping Beauties

Au hasard des romans non lus dans ma bibliothèque, j'ai pioché celui qui est clairement de circonstance. Pourquoi ne pas commencer un bon petit livre d'horreur quand on est confiné chez soi ? Histoire de se mettre dans l'ambiance. J'aurais pu choisir la peste de Camus qui trône sur l'étagère du haut, mais déjà lu, disséqué durant de longues heures à la fac. Allez, je vous raconte un peu de quoi ça parle !

Une épidémie soudaine, la fièvre Aurora, provoque un sommeil intense et profond chez les femmes. Lorsque celles-ci s'endorment, un cocon les enveloppe. Gare à celui ou celle qui tenterait alors de les libérer ! 
Pourtant, dans cette apocalypse, une femme, Evie, débarque, assassine, et sème la zizanie à Dooling.
Que veut-elle exactement ?

Ce roman avait tout pour me plaire. Une histoire originale qui tient en haleine puisqu'on a envie de savoir pourquoi ces femmes ne se réveillent pas, qu'est-ce que c'est que cette mystérieuse fièvre et quel monde futur en découlera s'il ne reste plus que les hommes sur Terre. Malheureusement c'est long... extrêmement long... les pages se tournent sans faire avancer l'histoire. Ça stagne, et c'est d'un ennui parfois mortel - si ce n'est qu'on ne s'endort pas nous aussi en lisant ce roman. 

Au-delà de ça, il y a beaucoup trop de personnages. Difficile à suivre. A tel point que j'ai remarqué à la fin - oups, trop tard - un mémo sur quatre pages (!!!) pour resituer qui est qui dans tout ce bazar. Chaque personnage reste trop superficiel pour que je m'attache. La seule à sauver reste la mystérieuse Evie qui est relativement captivante. Les stéréotypes s'enchaînent, me hérissant le poil à certains moments. Evie qui lit mieux les pensées des hommes car elles sont "plus simples". Tout est trop binaire, et aurait gagné à être un peu plus nuancé. 

J'ai apprécié le fait que les femmes qui tentent désespérément de résister à leur envie de dormir sont parfois plus flippantes que celles endormies. Des zombies droguées, qui ingurgitent tout ce qui peut les faire tenir. Mais aussi les questions philosophiques un peu posées là comme ça. Une société faite uniquement de femmes serait-elle en paix ? Les hommes sont-ils les principaux responsables de la violence en général ?    

On peut clairement passer son chemin sur ce roman qui, dans la balance, ne l'emporte pas. C'est le cinquième roman de Stephen King que je lis, et c'est clairement le moins bon. Peut-être l'écriture à quatre mains qui n'a pas été une force cette fois-ci. Ça ne m'empêchera pas pour autant de continuer à lire cet auteur que j'aime profondément.   


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