dimanche 20 septembre 2020

Radium girls

 

New Jersey, 1918. Edna Boltz entre comme ouvrière à l'United State Radium Corporation, une usine qui fournit l'armée en montres. Elle se lie très vite d'amitié avec Katherine, Mollie, Albina, Quinta. Leur travail consiste à peindre des écrans à la peinture Undark. 1, lisser le pinceau avec les lèvres. 2, prendre la peinture. 3, peindre. L'ambiance entre elles est bonne, même si le rythme exigé est soutenu. Elles aiment se surnommer les "Ghost girls", ornant leurs ongles, dents, pour briller dans la nuit. Elles ignorent alors que la substance qu'elles manipulent toute la journée est en réalité mortelle... 

Le dessin de Cy rend merveilleusement bien hommage à ces femmes au destin volé. Son coup de crayon est à la fois très expressif et délicat. Les couleurs pastel contrastent avec la dureté des conditions dans lesquelles elles travaillent. Que ce soit la cadence imposée - on parle quand même de 250 cadrans par jour, mais également de leur santé qui se dégrade au fur et à mesure de leur exposition à ces produits toxiques. 

Malgré ce combat difficile, semé d'embuches, où elles luttent contre leur entreprise qui tente d'étouffer l'affaire, c'est une histoire qui parle de Sororité. Comment, dans l'adversité, elles ont soudé leurs liens. C'est ce message-là qui est au premier plan. La lutte des femmes n'a jamais cessé, que ce soit pour obtenir le droit de vote, ou des choses qui nous paraissent banales à l'heure d'aujourd'hui, comme porter un maillot de bain deux pièces. Ne jamais oublier leur courage, leur force, leur persévérance. Une radium girl remporte finalement son procès, de nouvelles lois prennent vie pour les ouvriers. 

Une bande dessinée essentielle.

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